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Histoire en quelques mots

"Ruisseau sur lequel sont bâtis plusieurs moulins"

 

MOLENbeek. La commune doit son nom aux différents cours d’eau passant sur son territoire et à la présence de moulins à eau. Le nom du Saint patron, Saint-Jean, est ajouté au 19e siècle pour éviter toute confusion avec d’autres communes du même nom.

Premières traces

 

La découverte de trois haches néolithiques témoigne d’une existence humaine préhistorique sur le territoire. D’autres traces préromaines et gallo-romaines montrent l’attrait que représente Molenbeek grâce aux cours d’eau et aux grandes voies d’accès passant par la commune.

Agriculture "versus" industrie

 

Au départ, Molenbeek est un village traditionnel. Le travail de ses paysans, maraîchers, horticulteurs et éleveurs nourrit les habitants de la ville de Bruxelles.

C’est déjà sous le régime français (1795–1815) que les premières entreprises industrielles viennent s’installer. En grandissant, le village devient un vrai centre industriel, connu comme le "Petit Manchester" ou le "Manchester belge".

Commerçants et artisans ouvrent des magasins, ateliers et auberges. Jusqu’en 1914, Molenbeek est un faubourg en plein boom qui attire une population ouvrière nombreuse.

La crise qui se déclenche en 1973 accélère la fermeture et le départ des entreprises industrielles. Certaines usines sont abandonnées et tombent en ruines. D’autres en revanche, rénovées et réaffectées, forment aujourd’hui des perles d’architecture industrielle.

Actuellement, l’économie locale se renouvelle, mais elle est "dominée" par le secteur administratif. A côté de grandes entreprises comme la banque KBC et la société de distribution Delhaize Le Lion figurent des administrations comme celle du Ministère de la Communauté française et de nombreux commerces.

Il reste encore des traces de l’activité agricole dans l’important domaine naturel du "Scheutbos",  les jardins urbains, les parcs et quelques fermes.

 

    © Musée communal Gemeentelijk Museum

 

L’eau à Molenbeek

 

Les voies navigables jouent un rôle important dans l’évolution économique et industrielle de Molenbeek.

Les petits ruisseaux comme le Paruck, le Korenbeek, le Moortebeek ou le Pontbeek ont eu une importance particulière non seulement pour l’agriculture, mais aussi dans la vie quotidienne des habitants.

La Senne est restée longtemps le seul cours d’eau pour le transport des marchandises. Mais pourtant c’est l’ouverture du canal de Charleroi, en 1832, qui aura le plus d’ impact pour Molenbeek. A hauteur de la place Sainctelette, il rejoint le canal de Willebroeck. Molenbeek se retrouve ainsi à mi-chemin entre les bassins du charbon du Hainaut et le port d’Anvers.
 

  © Archives communales Gemeentelijk Archief

 

Le premier train pour passagers sur le continent européen

 

Peu de personnes le savent : le premier train pour passagers sur le continent européen est parti de la Gare de l’Allée Verte à Molenbeek-Saint-Jean ! Le 5 mai 1835, trois locomotives ont pris le départ pour Malines. C’était un événement national.
 

  © Musée communal Gemeentelijk Museum

 

Sainte Gertrude et Saint-Jean-Baptiste

 

Molenbeek-Saint-Jean possède un lien particulier avec Sainte Gertrude, la fondatrice mythique de l’Abbaye de Nivelles. Selon la légende, elle aurait rendu visite à Molenbeek et offert le terrain sur lequel fut construite la première église du village. Elle aurait fait jaillir une source sacrée en enfonçant sa crosse d’abbesse dans le sol près de l’église.

Dans l’église actuelle de Saint-Jean-Baptiste, on trouve une statue monumentale de Sainte Gertrude réalisée au 19e siècle, ce qui témoigne du culte dont elle faisait l’objet. Quant à la source dédiée à la sainte, on peut l’interpréter comme la christianisation d’un lieu ayant probablement fait l’objet d’un culte païen antérieur. Avant la disparition de la source vers 1912, les fidèles y puisaient de l’eau qu’ils emportaient chez eux. D’après ce que rapporte Antoon-Willem Maurissen, les gens employaient l’eau de la source principalement pour protéger leur bétail contre des maladies et pour chasser les rats et les souris. Cette eau venait d’une source à proximité de la nef droite de l’ancienne église (1597-1836). Aujourd’hui, elle se situerait plus au moins à hauteur du salon de thé "La Tour", mais on en a perdu la trace.

Aujourd’hui, Sainte Gertrude est fêtée le dimanche qui suit le 28 septembre.

Un proverbe fait allusion à ses qualités : "Het is heden Sint-Geertruidendag, dat hier rat noch muis komen mag" (C’est le jour de Sainte Gertrude / Que ni rats, ni souris n’osent venir !)

  © Musée communal Gemeentelijk Museum

 

Quant à Saint-Jean-Baptiste, il a été choisi comme Saint Patron de la commune et est invoqué contre l’épilepsie et le mal de tête.

Tout d’abord, rappelons qui était ce personnage important.

Jean, un prédicateur qui comptait de nombreux partisans, baptisait dans le Jourdain ceux qui avaient des remords de leurs péchés. Le baptême signifiait: se libérer de ses péchés et recevoir ainsi l’absolution et la grâce de Dieu.

D’après le Nouveau Testament, Jésus s’est rendu au Jourdain, afin d’être baptisé par Jean. Or, Jean trouvait, au contraire, qu’il appartenait à Jésus de le baptiser lui. Cependant, devant l’insistance de Jésus, Jean décida d’accomplir l’acte demandé. Lorsque Jésus baptisé sortit de l’eau, le ciel s’ouvrit, le Saint Esprit descendit sous la forme d’une colombe et une voix résonna du ciel disant : "Ceci est mon fils bien-aimé, en lui je trouve la joie."

Le baptême du Christ est capital pour la tradition qui évoque Saint-Jean-Baptiste. En premier lieu, ce geste lui vaut son deuxième nom, ce qui le distingue de Saint-Jean l’Evangéliste. Signalons que, dans la culture populaire, comme le rappelle Maurissen, Saint-Jean-Baptiste est également appelé Saint-Jean-sans-tête, car il a été décapité.

L’église principale de Molenbeek et le parvis portent le nom officiel de Saint-Jean-Baptiste. On retrouve d’ailleurs sur la façade principale de l’église, une scène, merveilleusement sculptée, du baptême de Jésus. Ce bas-relief situé au-dessus de l’entrée principale, a été réalisé par Albert Aebly.


  © Musée communal Gemeentelijk Museum

Regardons ce bas-relief de plus près…

Au milieu de la scène, on voit Jésus les mains croisées sur la poitrine. Ce geste peut être observé encore aujourd’hui lorsque des adultes se font baptiser par immersion totale dans un lac par exemple. Les mains croisées sur la poitrine est un geste qui signifie l’abandon complet de soi.

A gauche, est placé un ange. Il fait référence à l’aspect sacré du baptême.

A droite, figure Saint-Jean-Baptiste vêtu d’un tissu rugueux et tenant une coquille dans la main droite. Cette coquille peut à la fois représenter une coquille de Saint-Jacques ou une coquille de bénitier (Tridacné Géant). La première fait référence à Saint Jacques et au pèlerinage vers la ville de Santiago de Compostella, en Espagne. La seconde est un mollusque qui produit des coquilles de grande taille. Ces dernières étaient autrefois utilisées comme fonts baptismaux ou à la place d’un bénitier. Vous verrez fréquemment, lorsque vous entrez dans une église, que le bénitier prend la forme d’une coquille.

Et enfin, le fleuve Jourdain est représenté, sur le bas-relief, par des vagues stylisées à l’arrière-plan.

 

Le Pèlerinage

 

Chaque année, le 24 juin les pèlerins se dirigent vers Molenbeek. Les personnes qui souffraient d’épilepsie devaient passer un pont qui enjambait l’ancien ruisseau Molenbeek, pour être guéris pour un an. Les images de Hendricus Hondius, éditées en 1672, nous informent sur le déroulement de ce pèlerinage – gravé après Breughel l’Ancien.

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